Retour sur un projet 365 - part 1
En 2011 je venais de quitter mon boulot de juriste, je travaillais à la Fnac en tant que vendeur photo, et je shootais dès que je le pouvais pour m’entraîner, créer de belles images, capturer des souvenirs…
C’est à ce moment là que je décidais de me lancer dans la réalisation d’un projet 365.
Qu’est ce qu’un projet 365 ?
Eh bien c’est simple : il s’agit de prendre au moins une photo tous les jours, et de la publier, et ce pendant un an (365 jours donc).
Dit comme ça, ça a l’air simple… mais il est souvent bien difficile de trouver l’inspiration, la motivation ou le temps pour faire quelque chose de correct.
Il est également possible de s’imposer un thème, répétitif ou non, mais j’ai choisi pour ma part de me laisser libre de photographier ce que je voulais.
Avec le recul j’ai toutefois observé avoir orienté ma “photo du jour” autour de cinq genres principaux : les mises en scène, les paysages, les portraits, la streetphoto et le reportage.
Les mises en scène
Alors forcément, lorsqu’on doit faire une photo tous les jours, on découvre vite que le sujet le plus disponible, le plus malléable, bah c’est soi-même… et donc on fait pas mal d’autoportraits, de mises en scènes plus ou moins délirantes ou glauques…
Accessoirement j’ai également découvert que le lieu le plus évident pour faire ces mises en scène c’était… chez moi ! C’était ouvert 24h/24, 7h/7, à l’abri de la pluie, y’avait du matos et de la bouffe… le bon plan !
J’ai donc des photos de mon appart’ de l’époque sous toutes les coutures : ma chambre, ma cave, ma cour, ma cuisine, ma salle de bain (place to be), …. et ma machine à laver.
Quand on fait des autoportraits, le plus difficile est de trouver la bonne pose, de faire des aller-retours entre l’appareil sur trépied et la scène pour vérifier si la photo est bonne, et de réessayer encore et encore…
J’ai quant à moi trouvé une solution simple pour avoir une pose naturelle : faire le mort :D
C’est la raison principale de cette série un peu glauque de “scènes de crimes”, qui m’a également pas mal servi à travailler mes lumières et ma retouche de photos de nuit.
Une autre solution très simple pour le posing était de faire de l’air-guitare… d’où ma série “keep on rockin’ in…”.
J’ai finalement pu travailler la même chose que sur la série “scènes de crimes”, mais avec un résultat nettement plus fun !
J’ai également profité de mes vacances en famille pour impliquer mon frère et ma sœur (et quelques copains) dans des histoires de ninjas bretons, donnant ainsi une suite à un délire de l’année précédente.
Enfin, des amis ont très gentiment accepté de participer et de m’aider à réaliser ma photo du jour quand ils étaient disponibles.
Ca change un peu et ça aide à se concentrer uniquement sur le cadre et la lumière plutôt que d’essayer de poser.
Accessoirement ça donne quelques souvenirs sympas !
Quand les amis n’étaient pas dispo, un petit montage permettait de me dédoubler pour des mises en scènes pas bien originales, mais marrantes à travailler tout de même.
Bon c’est pas vraiment ça qui m’a aidé à progresser sur Photoshop, vu que ça se fait en 2 ou 3 clics.
Enfin, quand j’avais pas la motivation pour sortir, que je ne voulais pas faire un énième autoportait, et que les copains n’étaient pas disponibles, il restait la solution “nature morte” : une mise en scène avec des figurines.
Pour la petite histoire, je pensais faire cette photo en 2 min (il était 23h et je voulais dormir), et finalement ça m’a pris beaucoup plus de temps pour trouver la bonne ambiance !
En regardant un peu toutes ces photos, on peut constater que beaucoup sont prises de nuit ou à l’intérieur (spoiler, celles à l’intérieur sont souvent de nuit aussi).
Pourquoi ?
Parce que quand la journée passe bien vite et qu’à 22h tu t’exclames “Merde ! J’ai pas fait ma photo du jour !”, ben t’as pas le choix, il faut s’y mettre et faire avec !
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